Au cours du début de l'été 2025, nous avons été confronté·es à une situation difficile sur le site de l’avenue de Labarde, le plus grand bidonville rom de la métropole de Bordeaux. Près de 450 adultes et 80 enfants y vivaient sans aucun accès à l’eau potable, alors que la canicule faisait grimper les températures jusqu’à plus de 40 °C dans les caravanes.
Pendant près de trois mois, malgré nos alertes répétées et un article du Sud Ouest publié le 20 juin, aucune mesure concrète n’a été prise. Une distribution ponctuelle de bouteilles d’eau par le GIP Médiation n’a constitué qu’une réponse d’urgence, sans résoudre le problème de fond.
Face à cette inaction, nous avons multiplié les démarches : interpellation de Bordeaux Métropole, contacts avec les autorités consulaires roumaines, et mobilisation d’élus de la diaspora pour rappeler les engagements pris en 2019 en faveur de l’accès à l’eau dans les squats et bidonvilles.
Ce n’est qu’à la suite de cette pression associative et médiatique qu’un point d’eau a finalement été installé, rétablissant l’accès à l’eau potable pour les habitant·es.
Cet épisode a révélé, une fois de plus, combien l’effectivité des droits fondamentaux — en particulier celui à l’eau, pourtant garanti par la directive européenne de 2020 et transposé en droit français — reste dépendante de la vigilance citoyenne et de la mobilisation collective.
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